Retrouvez les photos de la seconde nuit des défilés des groupes spéciaux du Carnaval de Rio 2012.
Andiara a une fois de plus brillé dans l’avenue comme Destaque de char de Unidos da Tijuca. Superbe 😉
Photos des défilés du carnaval de Rio sur notre Facebook/carnavalderiofr
Défilé de l’école São Clemente
São Clemente méritait mieux
Il est revenu à l’école Sao Clemente, seule représentante sur la piste de l’avenue marques de Sapucai (qui accueille le sambodromo) des quartiers sud de Rio, la « zona sul », de lancer le Canaraval 2012.
C’est elle, en effet, qui a eu l’immense privilège, mais aussi la grosse responsabilité de débuter la seconde soirée des défilés des écoles spéciales, le lundi soir.
Pour égayer l’acte 2 du Carnaval de Rio, version 2012, Sao Clemente a mis le Sambodromo en musiques, en faisant le choix, pour son thème du défilé, des comédies musicales.
En une cinquantaine de secteurs et 7 chars allégoriques, Sao Clemente a passé en revue l’histoire des grandes comédies musicales: le Magicien d’Or, Dorothy, les Fantômes de l’Opéra, pour ne citer que les principales.
A travers les personnages qui ont fait ces comédies, l’école de la Zona Sul, a dynamisé musicalement les artères du Sambodromo, entaînant dans son sillage les dizaines de milliers de spectateurs présents ce soir-là. L’artère en raisonnerait encore… D’autant sur la samba enredo de l’école, « Tem bububu no bobobo » a été reprise tout le long des quelque 80 minutes que dura le défilé. Autant dire que cet allant musical était des plus animés de la soirée du lundi et eut pour effet de très vite mettre le public dans l’ambiance.
Nul besoin d’une ambiance d’échauffement. Les retardataires ont, comme toujours, eu tort. Avec sa troupe de choristes particulièrement convaincante et motivée, Sao Clemente installa, le temps du défilé, le Sambodromo dans une atmosphère féérique où la couleur des costumes et des chars allégoriques était étroitement associée aux sons de la samba enredo.
Sao Clemente surprit également le public sur la fin de son défilé, en exhibant une immense poupée gonflable, impressionnante « mulata » par sa taille et sa hauteur, comme une hymne à la femme, à cette « mulata » qui donne parfois aux déhanchés des défilés une touche ensoleillée et débridée. L’idée en revient au génial carnavalesque de Sao Clemente, Fabio Ricardo.
On aura également noté la peformance des pessistes de l’école, qui ont proposé une animation exceptionnelle de dynamisme et d’émotion. Néanmoins, malgré tous ces efforts, Sao Clemente termine à la 11e place, bien loin des espérances non avouées du début du carnaval.
Sao Clemente ne méritait certainement pas un tel classement, mais dans l’irrationnalité des critères de notations d’un tel événement, il ne faut que s’incliner. C’est la règle du jeu, dira-t-on. C’est la règle du carnaval de Rio, ajoutera-t-on.
Texte de Karim Maoudj pour Carnaval-de-rio.fr