Berimbau

C’est un un instrument de percussion brésilien à une seule corde.
Il appartient à la famille des instruments à cordes frappées.

C’est l’instrument emblématique de la capoeira et plus généralement du Brésil.

Indispensable dans les « rodas » de capoeira pour rythmer les mouvements, Il sert aussi à accompagner les chants et les danses dans le culte du « candomblé de caboclo ».

Dérivé d’un arc d’origine africaine, il est aussi connu sous le nom de « gunga ».
À l’époque de l’esclavage, les Africains l’utilisaient pour communiquer discrètement.
Étant un dérivé d’arc, un objet utilisé par l’homme depuis des millénaires, son origine est probablement très ancienne.

Construction du berimbau

L’instrument est composé d’une calebasse (cabaça) et d’un arc en bois (verga) tendu avec un fil de fer (arame).
La corde est frappée à l’aide d’une baguette d’environ 40 centimètres dans un bois résistant qui peut être du ticum, du bambou ou de l’eucalyptus.

Pour l’arc, on utilise un bois flexible et résistant pour supporter la flexion, généralement du bois de « biriba » mais également du cunduru, bois de pombo, tapioca ou bambou.

La calebasse est un fruit de la famille des cucurbitacées. Utilisée depuis des milliers d’années généralement comme récipient, elle est coupée dans sa largeur, lavée et séchée avant d’être utilisée.
Une fois prête, la calebasse est percée de deux trous pour y passé une cordelette qui sert à l’attacher à l’arc.

Autrefois en fibre naturelle ou en boyau animal, l’acier s’est ensuite naturellement imposé pour faire la corde du berimbau. Aujourd’hui c’est généralement des fils en acier trempé issu de pneus recyclés qui sont utilisés pour leurs propriétés sonore et mécanique.

Comment jouer du berimbau

Pour en jouer on utilise dans une main une fine baguette généralement en bois de biriba pour frapper la corde de fer, tout en tenant un caxixi qui est un petit panier clos en paille, rempli de petites graines.
La manipulation conjointe de la baguette et du caixixi permet d’accompagner les frappes avec son d’un « shaker » ou d’une « maracas ».

Pour moduler le son du berimbau, l’autre main tient une petite pierre, ou une pièce en métal (dobrão), pour l’appliquer contre la corde.
L’alternance et le type des appuis permettent de contrôler les vibrations de la corde et la texture du son.

Le côté ouvert de la calebasse est présenté face au corps. En l’appuyant contre le ventre, on module le son du berimbau qui va plus ou moins résonner.

Le berimbau produit trois types de sons principaux :

Cassé, boudonnement: la pierre ou la pièce effleure la corde et la calebasse est contre le corps
Ouvert, grave: La pièce ne touche pas la corde et la calebasse est éloignée du corps.
Aigu: la pièce appuie fermement sur la corde et la calebasse est décollée.