Les six meilleures écoles de l’année ont défilé au sambodromo dans un climat de fête et de célébration.
Allégées du poids de la compétition, l’ambiance était festive, mais toujours fortement empreinte d’objections envers la politique actuelle.
Quatre des écoles avaient dans leur défilé des messages clairement contestataires et sans ménagement à l’égard du gouvernement.
À Rio il se dit que si même les revendications s’invitent au carnaval, c’est que la colère gronde.
Mais tout est fait dans un climat de fête et d’énergie sereine. Pas une once de haine, mais une farouche envie de faire bouger les choses avec le samba comme messager.
La soirée s’est terminée en apothéose au son du samba de la grande championne Beija-Flor qui avait pris le risque cette année de sortir de son luxe habituel.
Son thème sur les 200 ans de Frankenstein et son allégorie sur les monstres désespérés abandonnés par leur créateur, était la parade la plus vindicative et critique à l’égard du pouvoir actuel.
Une belle soirée de carnaval qui ouvre désormais la porte à la prochaine édition 2019 qui se prépare d’ores et déjà avec l’habituel mercato des plus grands professionnels du carnaval entre les écoles de samba.
