Pour cette première nuit des défilés, le tirage au sort a rassemblé de très grosse écoles ensemble dont l’actuelle championne Salgueiro, la vice championne Beija-Flor.
Nous étions donc en droit de s’attendre à une grande nuit de carnaval et pour cela personne n’a été déçu.
De retour dans les groupes spéciaux, l’école de samba união da ilha désormais aux mains de la carnavalesque la plus primée de l’air du sambodrome, a ouvert le défilé avec la ferme intention de rester dans les groupes spéciaux et qui sais, peux être, de se classer honorablement.
Avec son thème « Don Quichotte, le cavalier des rêves impossibles » Rosa Magalhães sortie l’année dernière de l’école Imperatriz après 18 ans de services et 5 victoires au carnaval de Rio, a emmené l’école vers un défilé accueilli chaleureusement par le public avec un samba entrainant.
La commission d’ouverture était une mise en scène de corrida avec des toréadors et une tête de taureau montée sur roulette comme dans les écoles de tauromachie. Le tout dans une chorégraphie agréable, cette ouverture laissait deviner les fortes influences espagnoles sur le reste du défilé.
Le char d’ouverture emmenait un énorme Don Quichotte de 9,80 mètres qui sereinement lisait un livre dans son fauteuil. Ce géant animé de mouvement et d’effet lumineux a ouvert le chemin à un superbe défilé marquant la ferme intention de união da ilha de rester dans les groupe spéciaux.
La séquence du défilé relatait les différentes aventures du cavalier. On a eu la surprise de retrouver celui qui fait craquer les femmes, l’acteur Rodrigo Santoro dans la batterie en train de jouer du repique. Il faut noter qu’il est exceptionnel de retrouvé des célébrités dans le quasi anonymat d’une batterie car ils préfèrent généralement les places bien en vue du carnaval.
Seule problème lors du défilé, le char numéro 4 par sa hauteur a causé des difficultés au Destaque qui supportait 20 kilos de costumes pour s’installer en haut du char et malheureusement ce contre temps à pénalisé l’harmonie du défilé qui a vu un trou s’ouvrir dans le défilé entre le Secteur 1 et 3.
Avec 3800 participants, l’école de samba nous a gratifié d’un superbe défilé qui a fortement marqué son retour dans les groupes spéciaux, ainsi que cette nuit de carnaval.
Seconde école à défiler, Imperatriz épaulée par son nouveau carnavalesque Max Lopes est entré dans l’avenue avec son thème sur « le Brésil de tous les dieux ».
Recherchant l’aide des dieux pour répéter leur dernier exploit de 1989, l’école verte et blanche a défilé avec un des plus beaux samba d’enredo de l’année. Le premier couple de porte drapeau a fait une représentation impeccable, qui leur a valu des applaudissements jusqu’à la cabine des juges.
Malheureusement le premier char a eu de nombreux problèmes tout au long du défilé et il est resté difficile à contrôler, ce qui a causé des problèmes d’évolution notamment un grand trou qui s’est formé successivement dans le secteur 3 devant les juges ainsi que dans le secteur 9. Dans la commission d’ouverture le danseur Carlos Valença a brillé dans l’avenue avec un costume qui grâce à des micro-lampes changeait plus de 8 fois de couleurs. Mené par la main du maître Marconne, la batterie nous a offert un show transcendant avec des Breaks redoutable.
Un silence de plus de 15 secondes laissait la voix à un timbau (long tambour conique) qui avait l’air de s’adresser directement aux dieux dans une intensité difficilement palpable.
Toujours acclamée par le public, la Reine de batterie Luiza Brunet arborait un costume qui représentait le divin Saint-Esprit. Instant remarqué du défilé Madonna en personne est descendu sur l’avenue ce qui a généré une bousculade de photographe et empiré les problèmes d’évolution que l’école affrontait.
Avec 8 chars, 46 secteurs, 3800 participants et malgré des chars énormes et des costumes très travaillé, l’école a eu du mal hormis avec sa batterie à subjuguer le public. Elle sera sûrement pénalisée pour ses problèmes d’évolution avec les trous dans le défilé ainsi que l’accélération en fin de défilé.
Marquée par le retour de son ancien carnavalesque, le génial Paulo Barros, L’école du Borel à su garder le mystère et faire couler beaucoup l’encre jusqu’à dévoiler dans les 700 mètres de l’avenue du sambodrome son thème « c’est secret ».
Le char d’ouverture représentait la bibliothèque d’Alexandrie, en plus d’être gigantesque, dans un effet de lumières et de fumées savamment contrôlé et grâce entre autre à des franges doré animées par des ventilateurs, elle semblait littéralement prendre feu. C’est Ricardo de la Rosa qui tout au long du défilé se rapprochait du char pour simuler la mise en flamme de la bibliothèque.
Autre surprise, le deuxième char qui faisait revivre les jardins suspendus de Babylone embarquait plus de 5000 véritables plantes tropicales entretenues depuis 8 mois ainsi que des fontaines, splendides !
Concernant les secrets on ne pouvait pas oublier les super-héros et pour cela un char avec une plateforme basculante laissait tour à tour la place à des Spiderman qui escaladaient le char puis des Batman qui dévalaient la même pente grâce à des skis ! Quand la plateforme basculait vers l’arrière elle laissait apparaitre en énorme le symbole de Batman.
Suivait le char de la zone 51 qui a fait un succès résonant. En effet à l’avant se situait une capsule d’où sortait un sosie de Mickaël Jackson. Nikki Goulart, 36 ans a impressionné l’ensemble du public dans son interprétation laissant place même, à une certaine émotion. Sur les coté du char derrière des vitres on pouvait voir des extra-terrestres façon « Roswell » évoluer un peu comme des animaux de laboratoires, c’étais saisissant. A l’arrière du char une photo géante d’un portrait de Mickaël Jackson avec l’inscription « Mickaël Jackson vit dans chacune des étoiles, dieu te bénisse » couronnait l’hommage au roi de la pop. Nous nous interrogions il y a quelque mois, pour savoir quelle école rendrait hommage à Mickaël. C’est maintenant chose faite, et nous sommes heureux que ce soit Unidos da Tijuca qui en ai pris la responsabilité! Nous avons eu quand à nous le plaisir de défier sur le troisième char.
Andiara délicieusement vêtue d’un costume magnifique a fait honneur sur le char tandis que j’évoluais librement au sol avec un tee-shirt d’appuie technique. Très grosse impressions lors de ce défilé et les cris du public « c’est le champion » devrait être le présage d’un résultat qui ne restera pas secret très longtemps.
Quatrième école à défiler, et ce, sur le thème de Mexico, Unidos da Viradouro a présenté une commission d’ouverture saluée par le public qui mélangeait théâtre et danse pour rendre hommage à la peintre Frida Kahlo.
Rappelant plusieurs personnages d’enfance, un des chars montrait une des créations les plus célèbres de Roberto Bollaños : Chaves et Chapolin.
Le secteur des Bahianaises représentant la Vierge de la Guadeloupe qui est la principale sainte du Mexique a fait bonne impression. Plus anecdotique, Le costume d’isabelle Picanço pendant l’échauffement de la batterie a souffert d’une faiblesse et a laissé apparaitre sa poitrine, les assistants ont du recoudre sur place ! Forte attendue et polémique, l’apparition de Julia Lira a volé la vedette. Elle a montré une grande aisance dans la samba au pied que beaucoup d’autre n’avait pas pendant le défilé. Retiré momentanément de la concentration du défilé par sa maman, Julia a craqué émotionnellement à cause de la pression permanente des photographes qui l’ont assailli de cliché, mais elle est vite revenue pour briller dans le défilé. Juliana Paes qui fut la reine de la batterie jusqu’en 2008 n’a pas manquer d’éloge sur la prestation de sa remplaçante.
Avec un samba peu entrainant des costumes assez simples, des allégories mal terminées et des participants qui chantaient peu, l’école a laissé une impression en demi-teinte. Malgré un défilé coloré et une nouveauté controversée devant la batterie qui a séduit la majeure partie du public, le défilé a difficilement levé les foules.
L’actuelle championne du carnaval est entrée en cinquième dans l’avenue. A la recherche du double titre l’école est arrivée très motivée dans l’avenue.
Aidé par de jolies allégories, de beaux costumes, un samba populaire et une batterie pointue, le thème du carnavalesque Renato Lage « Histoire sans fin » a été bien reçu par le public même si il n’a pas levé les gradins malgré un samba entrainant et un refrain contagieux soutenu par son chanteur de toujours Quinho.
Les participants ont quand à eux chanté en cœur du début à la fin du défilé.
Le thème sur les livres a emmené le public dans un voyage littéraire visuel à travers d’œuvre comme le Petit Prince, Harry Potter, Métamorphose, Alice, Dom Quichotte etc.. Le char d’ouverture des « premières impressions » embarquait 53 acrobates qui formaient les lettres dans l’officine de Gutenberg.
Plusieurs de manœuvres des artistes ont déchainé les foules. A travers du défilé ou se mêlait harmonieusement les couleurs de l’école avec les autres, des centaines de livres ont été offert au public, ce qui n’a pas manqué de faire sensation. Sans problème particulier pendant le défilé l’école a souffert d’un blocage à la 53 ème minute devant la cabine des juges. Déjà penché sur le prochain carnaval, l’école est quasiment sur de chanter sur le thème de l’Italie.
C’est l’école la plus titrée de ces dernières années qui a fermé cette première nuit du défile des groupes spéciaux.
Les gradins n’ont pas désempli et tous le monde l’attendaient. Avec un thème sur la création de la capital du brésil : Brasilia et sur fond de polémique, les têtes pensantes de l’école au colibri ont une fois de plus avant le défilé, rappelé qu’il était hors de question d’aborder le moindre reflet politique, et qu’il s’agissait uniquement de l’histoire de la capital.
Avec, comme à son habitude des chars énormes et finis à la paillette près, Beija flor nous a impressionné. Accompagné de costumes luxueux et variés, les secteurs étaient bondés de participants et certains ont souffert de la chaleur avec des fantaisies en poils et peaux synthétiques.
La commission d’ouverture a d’emblé imposé le niveau avec des danseurs recouverts de plus de 600 leds lumineuses. Une des danseuses représentant le colibri de l’école, s’est envolé elle aussi dans un halo de lumière.
Beaucoup de créativité dans le secteur des « Candangos » (originaire de Brasilia) symbole de la capitale. Avec le plaisir habituel de voir défiler Selminha Sorriso, surement la porte drapeau la plus populaire des écoles de samba, on a adoré la grâce et l’agilité du couple de danseur Charlene et Ubiraja, largement motivé par le public. Hormis une difficulté pour engager le dernier char de l’école dans l’avenue, ainsi qu’une légère accélération en fin de défilé qui a eu comme effet d’électriser un peu plus les défilants, l’ensemble de la parade c’est bien passé.
Grace à leur pari tenu, de mettre la politique de coté, l’école a arraché au public quelques timides cris de « est champions »
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